MASTER EN LITERATURA COMPARADA EUROPEA

El cuento europeo y España

01.- Pedro Alfonso, el primer español autor de cuentos "europeo".

La disciplina clericalis en Europa
 

Cuento XII.- El rey y el fabulista

05.-FABLIAU. LE ROI ET LE CONTEUR

Un roi avait un ménestrel qui l’amusait de ses récits. Celui-ci avait, une nuit, tant conté qu'il n'en pouvait plus et qu'il voulait aller dormir. Le roi ne le lui permit pas, l'invitant à conter encore et à dire une longue histoire; puis il irait se reposer. Le ménestrel se rendit compte qu'il ne pouvait faire autrement, et c'est ainsi qu'il commença: « Un homme qui avait cent sous voulut acheter des brebis; il en acheta done deux cents, chacune coûtant deux deniers, puis les poussa vers sa maison. Mais on était dans la saison où les rivières sont en crue, où les eaux sortent de leur lit. Ne pouvant pas trouver de pont, il se demandait où passer. Enfin il trouva une barque qui était petite et légère et ne pouvaient y prendre place que le bonhomme et deux brebis. Le vilain embarque deux bêtes, puis vient s'asseoir au gouvernail et navigue tout doucement... » Là-dessus, le conteur se tut. Son maître lui dit de poursuivre. « Sire, la barque est bien petite; la rivière à franchir est large et les brebis sont très nombreuses. Laissons done les brebis passer et puis nous reprendrons l'histoire. » Ainsi s'en tira le conteur.

(Le castoiement du père à son fils.

[adaptación en verso de la Disciplina Clericalis]
Fabliaux. Traducción en prosa rimada de Gilbert Roger. Gallimard, 78)


Un rey tenía un menestrel que lo divertía con sus relatos. Una noche, éste había contado tantos, que no podía más y deseaba irse a dormir. El rey no lo permitió, invitándole a contar más y a narrar una larga historia; después iría a reposar. El menestrel advirtió que no podía hacer otra cosa, y así comenzó:

«-Un hombre que tenía cien sueldos, quiso comprar ovejas; compró doscientas, cada una a dos dineros, después las llevó hacia su casa. Pero era la estación en que los ríos crecen, cuando las aguas salen de su lecho. Al no encontrar un puente, se preguntaba por dónde pasar. Al fin encontró una barca que era pequeña y ligera y no cabían en ella sino el buen hombre y dos ovejas. El villano embarca los dos animales, después se sienta en el timón y navega dulcemente...»

En eso el narrador se calla. Su señor le dice que prosiga.
-Señor, la barca es muy pequeña; el río a franquear es ancho y las ovejas son muy numerosas. Dejemos pues a las ovejas pasar y después continuaremos la historia.
Así terminó el narrador.


[Traducción de C. Hernández Valcárcel]